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Le tour d'écrou est sans doute le plus célèbre des récits de Henry James. Récit, c'est-à-dire plus qu'une nouvelle et moins qu'un roman : l'exacte mesure pour mener à son terme la plus perfide stratégie narrative qu'on puisse imaginer.
Car que raconte Le tour d'écrou ? L'histoire de deux enfants que viennent hanter sous les yeux désespérés d'une jeune gouvernante impuissante les fantômes dépravés qui se jouent de leur innocence envoûtée ? Ou l'histoire d'une jeune femme qu'un mélange d'éducation rigoriste et de vagues rêveries sentimentales mène à la névrose hallucinatoire, et que l'obsession du mal - on voudrait que l'anglais permît le même jeu de mots que le français - conduit à un délire où un garçon de dix ans trouve la mort ? Histoire de fantômes ou histoire de fantasmes ?
L'auteur, avec une virtuosité diabolique, ne choisit pas entre ces interprétations, préférant donner, jusqu'à la dernière ligne de son récit, un "tour d'écrou" de plus à l'angoisse de son lecteur.
Né à New York en 1843 dans une famille de négociants et de lettrés, Henry James, après avoir vécu à Paris - où il rencontre Tourguéniev et Flaubert -, avait choisi dès 1876 de vivre en Angleterre. Il y est mort en 1916.