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« Tout dire. Pendant un an, j’ai noirci plus de deux cents pages de notes recopiées dans mon ordinateur en lignes serrées, enregistré des réflexions ou des pense-bêtes sur mon dictaphone. Pendant un an, à la maison, j’ai rassemblé les courriers, les emails, les articles de presse, les cassettes vidéos, les DVD, les compte rendus de mes réunions chez les juges, j’ai griffonné et dicté les souvenirs, d’un ton monocorde, m’interdisant toujours la moindre émotion. Une larme, une seule, et ce serait l’effondrement. La seule émotion que je m’autorise, c’est la colère. Une colère froide, une révolte calme. Le reste, je n’ai pas le droit. Pas le droit de flancher, de m’attendrir sur moi-même. Il y a tant à faire, encore. On ne peut à la fois faire et être. Depuis le premier jour, j’ai choisi de faire. Et j’ai étouffé l’être. Depuis le soir du 9 janvier, je ne suis plus. »

Le 9 janvier 2003, entre 18h30 et 18h45, disparaissait Estelle Mouzin, neuf ans, sur le chemin du retour de l’école. Depuis, rien. Qu’est-il arrivé à Estelle ? Bientôt huit ans que l’on est sans nouvelles, malgré le travail des enquêteurs et le combat incessant d’un père. Pour la première fois, Éric Mouzin accepte de se confier. Un récit sans pathos, bouleversant. Et entre les lignes, une colère sourde, une douleur muette qui n’en est que plus forte.