C’est un écrivain, Julio Cortázar, qui, racontant son plus ancien souvenir, celui de la terreur que lui inspire le chant d’un coq, a mis Nestor A. Braunstein sur la voie de cette hypothèse, qu’il va par la suite s’employer à vérifier à propos des premiers souvenirs de différents auteurs : Borges et García Marquez qui parlent sa langue, mais aussi Virginia Woolf ou Vladimir Nabokov, Elias Canetti ou Hermann Broch, enfin Perec ou Leiris, sans parler de l’omniprésence de Freud et de Proust.
Lors de cette promenade par les sentiers oubliés de textes peu fréquentés, mais déterminants pour la compréhension de leur auteur, Nestor A. Braunstein n’use d’aucun jargon et fait preuve de l’humanisme souriant d’un psychanalyste averti.