« Un jeudi de février, Jérôme a tué sa femme. Elle l’avait quitté et ne reviendrait pas. Il l’a attendue, sur le palier de son nouvel appartement, une batte de base-ball dans les mains. Le second coup fatal, c’était pour s’assurer de son décès. Elle a été retrouvée cinq semaines plus tard, enterrée dans une forêt, recouverte de chaux vive. Au moment où il avoue le féminicide avec préméditation, je suis en retard pour dîner chez des amis. Une notification de BFM s’affiche sur l’écran de mon téléphone portable. J’ai le temps de lire “batte de base-ball” avant de glisser le smartphone dans le fond de ma poche. Magali et Jérôme, je les connaissais bien. Jérôme est mon cousin, un cousin germain devenu, dans le froid verglacé, un meurtrier.
Ce livre n’est pas seulement l’histoire d’un homme qui tue sa femme. Le jour de la Toussaint, Jérôme s’est suicidé en prison. Ses parents, complices du meurtre et incarcérés, ont eux aussi mis fin à leurs jours un an et demi plus tard.
Ce livre est l’histoire de ces coupables qui ne seront jamais jugés, de la reproduction des violences conjugales dans cette famille, la branche pourrie de mon arbre généalogique. »
V. G.
Ce livre n’est pas seulement l’histoire d’un homme qui tue sa femme. Le jour de la Toussaint, Jérôme s’est suicidé en prison. Ses parents, complices du meurtre et incarcérés, ont eux aussi mis fin à leurs jours un an et demi plus tard.
Ce livre est l’histoire de ces coupables qui ne seront jamais jugés, de la reproduction des violences conjugales dans cette famille, la branche pourrie de mon arbre généalogique. »
V. G.