Vie d'un musée

Vie d'un musée
Vie d'un musée
Parution : 
09/03/2005
Collection : 
Essais - Documents

The release of Martine Segalen’s book on the Musée des arts et traditions populaires (the Museum of the People’s Arts and Customs) comes at a significant time: the museum is to be closed in Spring 2005, its collections transferred to another institution in Marseille.
For Martine Segalen, a former director of the Centre for French Ethnology, this is a tragic loss and ‘the end of a great adventure’. Her book recounts the museum’s history from its beginnings to its establishment in a purpose built building in the Bois de Boulogne, when the importance of French ethnology finally seemed to be recognised and upheld alongside the other fields of ethnological studies.
Analysing the crisis that first hit the institution in the 1980s, and the difficulties that led to the museum’s imminent closure, Segalen’s book also offers an in-depth reflection on the political and cultural issues that determine the future of ethnology and museography in France.
Socio-anthropologist and professor at the University of Paris X Nanterre, Martine Segalen is the author of numerous works of sociology and ethnology.

Socio-anthropologue et professeur à l’université de Paris-X Nanterre, Martine Segalen est l’auteur de travaux réputés, notamment sur les évolutions de la famille. Elle a publié de nombreux ouvrages, dont Sociologie de la famille, Jeux de famille (dir.), Grands-Parents. La Famille à travers les générations (avec C. Attias-Donfut) et Le Nouvel Esprit de famille (avec C. Attias-Donfut et N. Lapierre), et a codirigé une Histoire de la famille. De 1986 à 1996, elle a dirigé le Centre d’ethnologie française, laboratoire du CNRS associé au musée des arts et traditions populaires.

L’histoire du musée national des arts et traditions populaires (ATP), se termine au printemps 2005, soixante-dix ans après sa création. Pour Martine Segalen, qui a dirigé pendant dix ans le Centre d’ethnologie française, laboratoire rattaché au musée, c’est « un crève-cœur, la fin d’une aventure et l’enterrement d’un grand projet ». C’est aussi le moment de revenir sur cette histoire riche d’enseignements sur les rapports entre politique et culture, beaux-arts et arts populaires, identité, nation et patrimoine. À l’origine des ATP, il y a d’abord la folle ambition d’un homme, Georges-Henri Rivière, visionnaire, passionné et prêt à tous les revirements idéologiques pour mener à bien son dessein. Présenté comme une vitrine du peuple au temps du Front populaire, un temple des traditions soutenu par la Confédération paysanne sous Vichy et un lieu de modernité scientifique et muséographique après la guerre, son musée est finalement installé, en 1972, dans un bâtiment flambant neuf construit au Bois de Boulogne. Une apothéose, qui donne à l’ethnologie de la France, jusque-là parente pauvre de l’ethnologie exotique, une légitimité nouvelle. Mais un succès de courte durée car, dès la fin des années 1980, alors qu’en province le mouvement des éco-musées suscite un engouement croissant, les visiteurs se font rares, le soutien de la direction des musées de France fait défaut et l’établissement s’enlise dans la crise qui lui sera fatale. En s’appuyant à la fois sur des archives inédites et sur une expérience vive, Martine Segalen offre, dans ce livre rigoureux et personnel, une réflexion de fond sur le devenir des musées d’ethnologie en France, pris entre tutelle publique, enjeux politiques et évolutions de la société.
360 pages
Format :
135 x 215 mm
EAN : 
9782234057630
Prix : 
25.00 €

L'auteur

Martine Segalen

Segalen
Socio-anthropologue et professeur à l'université de Paris-X Nanterre, Martine Segalen est l'auteur de travaux réputés, notamment sur les évolutions de la famille. Elle a publié de nombreux ouvrages, dont Sociologie de la famille, Jeux de famille (dir.), Grands-Parents. La...