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The narrator of this book follows in the footsteps of her mother, from Haiti at the beginning of the twentieth century to the small flat of the rue Cardinet in Paris. Clara died at the age of one hundred last summer. The author did not know her well enough to call her ‘Grand-mother.’ She was already thirty when she first met her. Her own mother was twenty-one when she decided not to see Clara again, ever, and stood true to her decision even though mother and daughter lived a few metro stations away from each other. When eventually, thirty-five years on, they decided to meet again, it was too late. The narrator, however, discovers her mysterious and wild grand-mother, who was born in Haiti and came to France in 1920.
In bringing back to life the woman who refused, to the end, to be labeled even as a mother, Vanessa Schneider appropriates a lineage and reconstructs her relation to her own mother. In this affecting and appeasing tale, she gives her back an identity that escaped her all her life.
Vanessa Schneider is a political journalist, and worked thirteen years for Libération before joining the Capa Television agency. She has written a political essay and directed a documentary film. La mère de ma mère is her first novel.
La mère de la narratrice a vingt et un ans lorsqu’elle décide de ne plus jamais voir Clara. Elle tient sa promesse alors que les deux femmes (mère et fille) vivent dans la même ville à quelques stations de métro l’une de l’autre. Quand elles décident de se retrouver, trente-cinq ans après, il n’y a plus rien à rattraper, plus rien à espérer mais la narratrice découvre enfin cette grand-mère inconnue et extravagante, née en Haïti, arrivée en France au milieu des années 1920. Noire.
L’auteur retrouve son enfance, réécrit sa vie, de la petite fille aux cheveux bouclés et à la peau mate que ses camarades traitaient de « sale négresse » dans la cour de l’école à la jeune femme qu’elle est devenue, mère à son tour d’un petit garçon.
Elle retrouve les scènes tendres et insolites qui ont bercé ses premières années auprès de parents très aimants mais tous deux incapables de justifier, sinon de préciser, les raisons de leur éloignement de Clara. À la narratrice adulte de coudre et de découdre le tissu relationnel de sa mère et de sa grand-mère et de percer peu à peu les mystères de ses origines.
En redonnant corps à celle qui s’est dérobée jusqu’au bout, qui a refusé tous les rôles y compris celui de mère, l’auteur se réinscrit dans sa lignée, reconstitue son rapport à sa propre mère. En lui rendant ainsi une identité qui lui a échappé si longtemps, c’est à elle, finalement, qu’elle offre ce récit émouvant et apaisé.