Cypora Petitjean-Cerf
quinze ans. Elle est l’auteur de L’École de la dernière chance
(Stock, 2005), un témoignage sur les classes-relais, structures
pédagogiques destin...
Under option in China and South Korea.
Ruth Chaï-Seckl has recently settled in Marq-en-Baroeul (North of France) where she has taken a job as a primary school teacher. She is bored; her failed attempts at her making her pupils more interested in school through extra-curricular activities and outings have made her depressed, and she has started to despise them. She strikes a friendship with her neighbour, Gisèle Farache-Sanchez, who works at the post office. They decide to take part in the International Documentary Film Festival in Marseilles. The two women begin to film each other and tell their life stories in front of the camera. Once the initial reticence and fear of ridicule have vanished, they start to open their heart in front of the camera. Hence, we discover that Ruth wanted to be a Jew in spite of her father’s opposition, and that Gisèle, who was adopted at birth, listens to Julio Iglesias all day long because she thinks she might be of Spanish origins. The film, called Racines, acts as a space for disclosure. The project starts to impact on those who are close to the two women: Juan, Gisèle’s husband, their strange neighbour, madame Havetz, as well as the baker woman Chrissie. Everyone feels the need to talk to the camera.
After Le musée de la sirène and Le corps de Liane, Cypora Petitjean-Cerf demonstrates anew her formidable talent for story-telling. Structured like a scenario, as a series of brief scenes that combine colourful characters, an irresistible sense of ‘mise en scène’ and sparkling dialogues, Le film is a joyful and inventive tale infused with an irresistible sense of gentleness and generosity.
Cypora Petitjean-Cerf was born in 1974. She published L’école de la dernière chance, un an en classe-relais at Stock in 2005 and she is the author of two successful novels, Le musée de la sirène and Le corps de Liane.
Arrivée depuis peu à Marq-en-Baroeul dans le Nord de la France, Ruth Chaï-Seckl s’ennuie. Ses élèves de primaire, qu’elle tente d’éveiller par toutes sortes d’activités et de sorties, la dépriment ; elle les prend en grippe, commence à les détester.
Ruth sympathise avec sa voisine, Gisèle Farache-Sanchez, qui travaille à la Poste, et décide de participer avec elle au Festival international du film documentaire de Marseille. Les deux femmes se filment à tour de rôle et se racontent devant la caméra. Après la peur de l’objectif et du ridicule, les langues se délient, les non-dits surgissent. On découvre qu’enfant Ruth voulait être juive, malgré l’opposition de son père, et que Gisèle, adoptée à sa naissance, écoute Julio Iglesias toute la journée parce qu’elle se croit espagnole.
La caméra agit comme un révélateur, leur film Racines devient le moteur de leur vie, et tout leur entourage en est touché : le mari de Gisèle, Juan, l’étrange voisine, madame Havetz, ou la boulangère Chrissie. Chacun ressent le besoin de parler, d’être saisi par la caméra.
Après Le musée de la sirène et Le corps de Liane, Cypora Petitjean-Cerf prouve une nouvelle fois qu’elle possède un formidable talent pour raconter les histoires. Construit sous la forme de saynettes, au découpage très cinématographique, avec des dialogues sonnant juste, des personnages colorés et des situations irrésistibles, Le film est un roman joyeux, inventif, plein de fantaisie, mais aussi tendre et émouvant. C’est un livre généreux où l’auteur est en empathie avec ses personnages, avec toute une humanité croquée avec acuité. .
L'auteur
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