UN HOMME DANS LA POCHE

UN HOMME DANS LA POCHE
UN HOMME DANS LA POCHE
Parution : 
01/03/2006
Collection : 
La Bleue

It is a love story, but the story of a love that has vanished; a lost love. Writers always write the same book, the same story. Aurélie Filippetti’s first novel - a book that explored her family origins against the backdrop of the mining world till the closure of the last pit at Audun-le Tiche - was a success with the critics and the public alike. To follow from Les derniers jours de la classe ouvrière, with the intimate love story of Un homme dans la poche may thus appear a step away from her initial approach and as such, a risky venture. But it is the opposite: risky indeed - but all true writers take risks - yet not necessarily foreign to her original field. In effect, there seems to be no subject more topical to the working class reality than that of adulterous love. He is married and she is not. He has two children, and she brings up her little girl alone. They fall in love. Aurélie Filippetti shows, like no-one else did before, how love and class are tied together. The only moment where the lovers are equal, one and the same person, is, precisely, when they are naked, making love. Otherwise, the inequality reappears – a domination born less of gender than of class difference. For him, birth is what matters, more than education or habits. She, on the other hand, remains in the grip of a shame that would only vanish if her lover abandoned a comfortable life to take her away. But he will not give up this existence; will not take her away; and so his lover, the story teller, finally chooses to keep this man in her pocket as it were, so as not to forget him completely.
Beautifully crafted, raw and intense, Aurélie Filippetti’s novel is deeply affecting: few writers have managed to say, in one book, the truth of human bodies caught in the web of the class system.

The daughter of miners from the Lorraine, Aurélie Filippetti studied at the famous École normale. She has been elected councilor in the 5th arrondissement of Paris, and heads the Festival international du documentaire of Marseille. Her first novel, Les derniers jours de la classe ouvrière, was met with great critical acclaim.

C’est l’histoire d’un amour. Un amour aujourd’hui évanoui, un amour perdu. Les écrivains écrivent toujours le même livre et la même histoire. Après Les derniers jours de la classe ouvrière, son premier roman tant remarqué par la critique, les libraires et les lecteurs, Aurélie Filippetti nous raconte une passion amoureuse. Après le récit de ses origines familiales, son exploration si précise du monde de la mine jusqu’à la fermeture de la dernière usine à Audun-le-Tiche, s’attaquer à une histoire d’amour qui semble aussi personnelle peut paraître tout à la fois risqué et terriblement éloigné de son univers. C’est tout le contraire. Risqué, bien sûr, car tout écrivain véritable prend des risques. Éloigné, pas le moins du monde, il semblerait même qu’il n’y ait pas de sujet plus proche de la condition ouvrière qu’une amour en région adultère. Il est marié, elle ne l’est pas. Il a deux enfants, elle élève seule sa petite fille. Ils vont s’aimer. Aurélie Filippetti montre comme encore personne ne l’a jamais fait qu’en amour aussi il y a une classe sociale. Le seul instant où les amants sont à égalité, une seule et même personne, c’est précisément quand ils sont nus, en train d’accomplir l’acte d’amour. Sinon, il y a toujours une supériorité, une domination, pas tant d’un homme sur une femme, ou l’inverse, mais la domination d’une classe sur une autre. Des origines donc, de l’éducation, des habitudes, chez l’un, tandis que, chez l’autre, une honte qui ne se dissipe pas, qui pourrait enfin s’effacer si l’être aimé renonçait à sa vie confortable pour vous emmener avec lui. Mais il ne renoncera pas, n’emportera pas la narratrice qui finit par garder cet homme dans la poche pour être sûre de ne pas l’oublier tout à fait. Le roman d’Aurélie Filippetti est déchirant, grâce et malgré sa beauté, sa crudité, son incandescence. Peu d’écrivains français sont parvenus à dire en un seul livre la vérité des corps tant humains que sociaux.
192 pages
Format :
135 x 215 mm
EAN : 
9782234059054
Prix : 
20.50 €

L'auteur