En septembre 1984, le narrateur effectue sa rentrée au lycée Toulouse-Lautrec. Il fait la connaissance d’Éric, jeune homme singulier dont la scolarité est perturbée par une grave maladie. Durant sept années, liés par une amitié inébranlable, ils partagent tout : les heures gaspillées dans des cafés ou des fêtes improbables, une forte passion pour le cinéma dans lequel ils puisent modèles et espérances, mais aussi les admissions d’Éric à l’hôpital dont la santé décline. Un septennat mouvementé qui voit défiler contre le Front national ou la loi Devaquet la génération Mitterrand, fleurir les radios de libre antenne et résonner les chansons de The Cure ou de Nougaro. La disparition d’Éric marque la fin de cette époque tout à la fois insouciante et amère. Vingt ans plus tard, le narrateur s’aperçoit qu’il n’en a pas fait le deuil. Telle une cicatrice, elle hante sa mémoire, pèse sur chacune de ses histoires d’amour et d’amitié. À travers l’évocation de sa jeunesse toulousaine, il se réconcilie avec lui-même, avec l’homme qu’il fut et qu’il est devenu.