Je suis pour tout ce qui aide à traverser la nuit est un récit à multiples facettes, un kaléidoscope qui, par petites touches, dresse le portrait d'un homme de quarante ans vivant en France, fils d'immigrés italiens, enfant du rock tout autant que de Magritte ou Laurel et Hardy. Dans le grand catalogue sensible qu'est son récit - une suite de textes aux titres intrigants -, Fabio Viscogliosi convoque avec tendresse ceux avec qui il dialogue depuis toujours et lui permettent d'interroger le monde : saviez-vous que Picasso admirait la fragilité des chauves-souris ?
Que Buster Keaton portait des chaussures bien plus grandes que ses pieds ? Que Georges Simenon rêvait d'une belle urne rouge vif pour accueillir ses cendres ? Franck Sinatra, Bob Dylan, Alfred Hitchcock ou Eddie Cochran ... autant d'hommes illustres qui s'invitent également dans l'univers de l'auteur, ne faisant que passer mais déposant l'épaisseur de leurs mystères ou la singularité de leurs pratiques et de leurs questionnements.
Mais ce qui fait que le livre de Fabio Viscogliosi est extrêmement attachant est la façon dont il évoque aussi l'enfance et la figure des parents dont on comprend qu'ils ont disparu brutalement un jour de printemps. La mère, mais aussi et surtout le père à qui "il donnait souvent la main" sur les chantiers, pour poser un cumulus, fixer un portail, déboucher des toilettes ou souder de la tuyauterie, et avec qui il entretenait une relation profonde et complice. L'écriture de Fabio Viscogliosi donne à la beauté du geste d'un plombier italien autant de force que celle d'un cinéaste ou d'un peintre de renom. C'est aussi la disparition et le poids de la perte qui traversent ce livre, emprunt d'humour et de mélancolie. Questionnement sur l'absurde, la force du lien, la nature du bonheur, le récit de Fabio Viscogliosi est fait des petites choses du quotidien, d'infimes détails révélateurs, montrant toujours l'envers du décor. Et c'est ainsi que le lecteur prend une place centrale dans ce texte, parce que Je suis pour tout ce qui aide à traverser la nuit parle de lui, avec des mots justes et un style délicat emprunt de pudeur, de sa propre traversée, de ses jours et de sa nuit.
Que Buster Keaton portait des chaussures bien plus grandes que ses pieds ? Que Georges Simenon rêvait d'une belle urne rouge vif pour accueillir ses cendres ? Franck Sinatra, Bob Dylan, Alfred Hitchcock ou Eddie Cochran ... autant d'hommes illustres qui s'invitent également dans l'univers de l'auteur, ne faisant que passer mais déposant l'épaisseur de leurs mystères ou la singularité de leurs pratiques et de leurs questionnements.
Mais ce qui fait que le livre de Fabio Viscogliosi est extrêmement attachant est la façon dont il évoque aussi l'enfance et la figure des parents dont on comprend qu'ils ont disparu brutalement un jour de printemps. La mère, mais aussi et surtout le père à qui "il donnait souvent la main" sur les chantiers, pour poser un cumulus, fixer un portail, déboucher des toilettes ou souder de la tuyauterie, et avec qui il entretenait une relation profonde et complice. L'écriture de Fabio Viscogliosi donne à la beauté du geste d'un plombier italien autant de force que celle d'un cinéaste ou d'un peintre de renom. C'est aussi la disparition et le poids de la perte qui traversent ce livre, emprunt d'humour et de mélancolie. Questionnement sur l'absurde, la force du lien, la nature du bonheur, le récit de Fabio Viscogliosi est fait des petites choses du quotidien, d'infimes détails révélateurs, montrant toujours l'envers du décor. Et c'est ainsi que le lecteur prend une place centrale dans ce texte, parce que Je suis pour tout ce qui aide à traverser la nuit parle de lui, avec des mots justes et un style délicat emprunt de pudeur, de sa propre traversée, de ses jours et de sa nuit.