LES CLES RETROUVEES

LES CLES RETROUVEES
LES CLES RETROUVEES
Parution : 
18/03/2015
Collection : 
Essais - Documents
FINDING LOST KEYS

When Benjamin Stora’s mother died in 2000, he was clearing out her bedside table and found the keys to the apartment in Constantine that they left in 1962. Finding these keys also unlocked the door to memories.

War is a background noise that suddenly grows louder. In August 1955 when soldiers installed a machine gun in the four-year-old Stora’s bedroom to shoot Algerians fleeing in the streets below, he just didn’t understand. A few years later when he caught his parents talking in hushed voice, he heard about their fears and their plans to leave. But his life and childhood were also full of happiness and warmth. Benjamin Stora’s memories are visual, colourful, sensory. He describes the wonders of the hammam, surrounded by women, swimming at Philippeville beach (now Skikda), the local cinema showing American westerns, and the fun of public holidays.

These scenes and images reveal the relationships between different communities, living close together but still separate. Between his mother’s day-to-day Arabic and his father’s French, the blond teacher at the local state school and the rabbis at the Talmud school, the clamour in the Jewish streets and the fascinating modernity of the European quarter, revealing history through the texture of a life lived.

The historian Benjamin Stora is a professor at the Université Paris-XIII and a prolific author. He has published at Stock: La Dernière Génération d’octobre, Les Trois exils: Juifs d’Algérie and Les Guerres sans fin: un historien, La France et l’Algérie. He recently published Le 89 arabe with Edwy Plenel (2011) and Camus brûlant, avec J.-B. Péretié (2013).
 

Lorsque la mère de Benjamin Stora est décédée en 2000, il a découvert, au fond du tiroir de sa table de nuit, les clés de leur appartement de Constantine, quitté en 1962. Ces clés retrouvées ouvrent aussi les portes de la mémoire.
La guerre est un bruit de fond qui s’amplifie soudain. Quand, en août 1955, des soldats installent une mitrailleuse dans la chambre du petit Stora pour tirer sur des Algériens qui s’enfuient en contrebas, il a quatre ans et demi et ne comprend pas. Quelques années plus tard, quand ses parents parlent à voix basse, il entend les craintes et l’idée du départ. Mais ses souvenirs sont aussi joyeux, visuels, colorés, sensuels. Il raconte la douceur du hammam au milieu des femmes, les départs à la plage en été, le cinéma du quartier où passaient les westerns américains, la saveur des plats et le bonheur des fêtes.
Ces scènes, ces images révèlent les relations entre les différentes communautés, à la fois proches et séparées. Entre l’arabe quotidien de la mère et le français du père, la blonde institutrice de l’école publique et les rabbins de l’école talmudique, la clameur des rues juives et l’attirante modernité du quartier européen, une histoire se lit dans l’épaisseur du vécu.
Benjamin Stora a écrit là son livre le plus intime. À travers le regard d’un enfant devenu historien, il restitue avec émotion un monde perdu, celui des juifs d’Algérie, fous de la République et épris d’Orient.

152 pages
Format :
135 x 215 mm
EAN : 
9782234074736
Prix : 
20.50 €

L'auteur

Benjamin Stora

Benjamin Stora, historien, professeur des Universités et président du conseil d’orientation du Musée national de l’histoire de l’immigration, est l’auteur de très nombreux ouvrages, dont, chez Stock : La Dernière Génération d...