“King Solomon begged the Almighty to grant him ‘an intelligent heart’.
Having come to the end of a century ravaged by the combined effects of technological efficiency and ideological fervour, that wish is still just as potent.
And yet God says nothing. Perhaps He is watching us, but He gives us no answer, keeps His own counsel, doesn’t intervene in our affairs. He leaves us to our own devices. It isn’t to Him or to history, which has been discredited by a century of horrors committed in his name, that we should address our request with any hope of success, but to literature. Without that, the grace of an intelligent heart would remain elusive forever. And we might learn the laws of life, but not its jurisprudence.”
This is Alain Finkielkraut’s premise. In his investigation of the relationships between man and the world around him he has chosen nine books: Milan Kundera’s The Joke, Vassili Grossman’s Tout Passe, Sebastian Haffner’s Geschichte Eines Deutschen, Albert Camus’s The First Man, Philip Roth’s The Human Stain, Joseph Conrad’s Lord Jim, Dostoevsky’s Notes from the Underground, Henry James’s Washington Square and Karen Blixen’s Babette’s Feast.
In his first great personal undertaking since L’Imparfait du présent (Gallimard, 2002), Alain Finkielkraut tells us once again how essential literature is in deciphering the world’s enigmas. How it is still the best defence against received ideas and certainties. How writers and their works alter our existence, mould our lives, rearrange our perception of people and values, the present and the future.
Alain Finkielkraut lectures at the prestigious Polytechnique school of engineering. He presents the show “Répliques” for France Culture. His last book was Nous autres modernes (2005). He has overseen the publication of three books for Stock: Ce que peut la littérature, Qu’est-ce que la France? and La querelle de l’école.
Au sortir d’un siècle ravagé par les méfaits conjoints de l’efficacité technologique et de la ferveur idéologique, cette prière a gardé toute sa valeur.
Dieu cependant se tait. Il nous regarde peut-être, mais Il ne nous répond pas, Il ne sort pas de son quant-à-soi, Il n’intervient pas dans nos affaires. Il nous abandonne à nous-mêmes. Ce n’est ni à Lui ni à l’Histoire, délégitimée par un siècle d’horreurs commises en son nom, que nous pouvons adresser notre requête avec quelque chance de succès, c’est à la littérature. Sans elle, la grâce d’un cœur intelligent nous serait à jamais inaccessible. Et nous connaîtrions peut-être les lois de la vie, mais non sa jurisprudence. »
Tel est le postulat d’Alain Finkielkraut. Pour s’interroger sur les rapports de l’homme avec ce qui l’entoure, il a choisi neuf livres : La Plaisanterie de Milan Kundera, Tout passe de Vassili Grossman, l’ Histoire d’un Allemand de Sebastian Haffner, Le Premier Homme d’Albert Camus, La Tache de Philip Roth, Lord Jim de Joseph Conrad, les Carnets du sous-sol de Fédor Dostoïevski, Washington Square de Henry James, Le Festin de Babette de Karen Blixen.
Pour sa nouvelle grande œuvre personnelle depuis L’Imparfait du présent (Gallimard, 2002), Alain Finkielkraut nous redit combien, par essence, la littérature est essentielle au déchiffrement des énigmes du monde. Combien elle demeure le meilleur rempart contre les idées reçues et les certitudes. Combien les écrivains et leurs œuvres modifient nos existences, façonnent nos vies, réorganisent notre perception des êtres, des valeurs, du présent ou de l’avenir.