The Accent’s Revolt
A junk transporting a troupe of actors lands on the island inhabited by Jeanne, her brother Thomas, Monsieur Henri… That same evening the troupe performs Romeo and Juliette, filling all the islanders’ heads with dreams of love. The next day – devastation! The junk has left. Taking with it all their accents and spices. The islanders then realise how dull life is without them. How can you eat rice without saffron day after day? How can you be moved or amazed or exhausted if the words needed to express these feelings no longer have their accents? Jeanne decides to set off to find them, particularly as her brother has left with the troupe to work as their prompter. Her travels take her all the way to India, to a magic valley where all the actors in the world meet every year for a secret festival of drama and spices. Surely they will come here to be spiced up?
But the accents have settled further up, in the foothills of the Himalayas. She finds Thomas, and he leads the exhibition to the place where the accents are summering, where all the accents in the world regularly meet. Here at this high altitude, Jeanne starts to understand what it means to love: accentuating life. She will pursue this exploration in the next book which, with the help of an orchestra conductor, will deal with punctuation.
Erik Orsenna is a member of the Académie française and won the Gouncourt prize for L’Exposition coloniale (Seuil, 1988). His other books include Longtemps (Fayard, 1998), La Grammaire est une chanson douce (Stock, 2001), Madame Bâ (Stock/Fayard, 2003) and more recently Voyage aux pays du coton (Fayard, 2006), La Chanson de Charles Quint (Stock, 2008), L’Avenir de l’eau (Fayard, 2008), L’Entreprise des Indes (Stock/Fayard, 2010) and Princesse Histamine (Stock, 2010).
Une jonque qui transporte une troupe de comédiens accoste un jour dans l’île où vivent nos amis Jeanne, son frère Thomas, M. Henri… Le soir-même, ils jouent Roméo et Juliette, faisant rêver d’amour tous les habitants de l’île. Le lendemain, stupeur ! la jonque est partie. Elle a emporté avec elle les accents et les épices.
L’île découvre alors comme la vie est morne sans eux. Comment avaler, jour après jour, du riz sans safran ? Comment s’émouvoir ou s’émerveiller s’il n’y a plus d’accent aigu sur le e ?
Jeanne décide de partir à leur recherche, d’autant plus que son frère s’est embarqué avec la troupe pour travailler comme souffleur. Son périple va la mener jusqu’en Inde, dans une vallée magique où se réunissent chaque année des comédiens du monde entier pour un festival secret de théâtre et d’épices. Ne viendraient-ils pas là pour se faire épicer ?
Mais les accents se sont installés plus haut, sur les contreforts de l’Himalaya. Elle a retrouvé Thomas, qui mènera l’expédition jusqu’à la villégiature des accents, où se rassemblent régulièrement tous les accents du monde.
Sur ces hauteurs, Jeanne va commencer à découvrir ce que c’est qu’aimer : accentuer sa vie. Elle poursuivra cette exploration dans le prochain livre qui traitera, avec un chef d’orchestre, de la ponctuation.
L’AUTEUR
Erik Orsenna, de l’Académie française, est l’auteur de L’Exposition coloniale (prix Goncourt, Seuil, 1988), Grand amour (Seuil, 1993), Deux étés (Fayard, 1997), Longtemps (Fayard, 1998), Madame Bâ (Stock, 2003), Portrait du Gulf Stream (Seuil, 2005), Voyage au pays du coton (Fayard, 2006) et Salut au Grand Sud (Stock, 2006).
Les illustrations sont de Montse Bernal.