Quand elle débarque à Lyon pour devenir enseignant-chercheur, Juliette Canard ne sait pas encore que le monde universitaire est un milieu féroce. Elle est joliment palmée et son ramage est charmant, mais elle n’a pas les dents qu’il faut… Alors elle se fera complètement plumer et s’en repartira boiteuse. Qui trop embrasse aborde ce temple du savoir qu’est l’université par son versant obscur : du côté du corps, de la sensation et de la pulsion. On s’y désire, on s’y déchire, on s’y dévore – quand sonne l’hallali, la bête sait son heure venue et que tout est fini. Mais ce n’est pas grave puisqu’on peut rire de tout et surtout de ce qui nous détruit. Alors c’est moins un drame personnel qu’une tragi-comédie : burlesques les chutes, risibles les morsures et les crimes, de papier.