Israël a changé. Il n’est plus ce pays issu du creuset européen auquel on veut encore croire. L’Israël des origines, celui des pionniers, celui de la Shoah, est révolu. Il est mort au cours des années 1990, avec le processus de paix d’Oslo, lui-même contemporain de la grande euphorie de la chute du Mur de Berlin.
Israël d’aujourd’hui est l’orphelin de cette histoire. Mais un orphelin devenu adulte, qui s’est reconstruit avec d’autres repères et d’autres influences. Non seulement il n’a plus la hantise de son passé européen, mais il n’a plus non plus les mêmes attaches qu’autrefois : l’Amérique d’Obama l’inquiète. Israël d’aujourd’hui s’intéresse plus au prix du fromage blanc, le cottage cheese, qu’au processus de paix sur lequel est focalisée la presse du monde entier.
Israël a épousé notre époque. Il vit désormais dans un cyberespace au coeur d’une mondialisation au parfum de plus en plus asiatique. Le postmoderne s’y combine avec un passé ancien, voire archaïque, ultrareligieux. Israël a déménagé. Pendant que le reste du monde continuait à prononcer les mantras du « processus de paix » et de la « feuille de route », Israël changeait de références. Ses hommes d’affaires investissent dans les terres agricoles de Roumanie, construisent des centres commerciaux en Pologne, pays qu’au même moment visitent les pèlerins ultrareligieux de Mea Shearim qui viennent se recueillir sur les tombes des rabbins hassidiques.
Le grand passé biblique et talmudique ne cesse pas d’être présent, au contraire. Mais il se combine avec les progrès technologiques d’une société résolument moderne. Un peu comme les grands pays asiatiques, qui, eux aussi, combinent progrès technologique et références au passé religieux.
Israël d’aujourd’hui est l’orphelin de cette histoire. Mais un orphelin devenu adulte, qui s’est reconstruit avec d’autres repères et d’autres influences. Non seulement il n’a plus la hantise de son passé européen, mais il n’a plus non plus les mêmes attaches qu’autrefois : l’Amérique d’Obama l’inquiète. Israël d’aujourd’hui s’intéresse plus au prix du fromage blanc, le cottage cheese, qu’au processus de paix sur lequel est focalisée la presse du monde entier.
Israël a épousé notre époque. Il vit désormais dans un cyberespace au coeur d’une mondialisation au parfum de plus en plus asiatique. Le postmoderne s’y combine avec un passé ancien, voire archaïque, ultrareligieux. Israël a déménagé. Pendant que le reste du monde continuait à prononcer les mantras du « processus de paix » et de la « feuille de route », Israël changeait de références. Ses hommes d’affaires investissent dans les terres agricoles de Roumanie, construisent des centres commerciaux en Pologne, pays qu’au même moment visitent les pèlerins ultrareligieux de Mea Shearim qui viennent se recueillir sur les tombes des rabbins hassidiques.
Le grand passé biblique et talmudique ne cesse pas d’être présent, au contraire. Mais il se combine avec les progrès technologiques d’une société résolument moderne. Un peu comme les grands pays asiatiques, qui, eux aussi, combinent progrès technologique et références au passé religieux.